Nostalgie
Parfois au petit matin quand je m’éveille,
Comme une pluie dans ma tête, j’entends
Les pas bruyants de tous ces bouts d’enfants
Du quartier qui jadis épiaient criaillaient
Près de notre petite maison au jour de l’an.
Pieds nus, d’haillons vêtus et bonnement gais
Ils allaient ça et là partageant leurs friandises.
C’était un matin qui appelait un soir de papegais
Et des amitiés et des liaisons et des vantardises.
Bonheur indicible et insécurité se télescopaient.
J’adorais la cacophonie sortie des bars alentours,
Qui du kaki disco, du zouk love et qui du djembè
Plantureuses, les jeunes filles quêtaient tout autour
Un éventuel amour pour ce jour de courcaillet
Pas de démunie ni d’orphelins la fête était pour tous
Ah maudite exile dans ce pays riche et inhumain
Terre de droits de l’homme et terriblement vorace
Tu prends les meilleurs des nôtres et ne donne rien
Ah qui de nous te fera payer cette cruelle délinquance ?